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Le 10 Bar de l'Odéon, l'esprit bodega du Quartier latin
Discret, niché à Paris en plein coeur du Quartier Latin, le "10 Bar" est l'unique véritable "bar à Sangria" parisien…
Discret, niché à Paris en plein coeur du Quartier latin près du théâtre de l'Odéon, le 10 bar est né en 1955 de l'association d'un espagnol nommé Mariano avec Mimi, une femme de caractère originaire de Saint Tropez. Fidèle à l'esprit "bodega", c'est le premier et l'unique véritable "bar à Sangria" parisien, dont le succès ne s'est jamais démenti. Découverte d'un lieu mythique.
Le Bar 10 est plus qu'un café. C'est tout d'abord une ambiance. C'est, depuis près de 50 ans une institution fidèle à ses traditions. Et l'esprit est toujours le même. Car si le bar est référencé dans de nombreux guides touristiques et donc fréquenté par des anglais, des américains et des asiatiques, l'essentiel de sa clientèle reste résolument et farouchement jeune, parisienne et sans prétention.
On se bouscule dès 21h au bar du 10 rue de l'Odéon, les lumières sont tamisées, l'ambiance légère et bon enfant. Fidèle à ses traditions, on y sert toujours de la sangria. Elle est fraîche, fruitée, parfumée, et les consommateurs ne boudent pas leur plaisir. Laissez-vous tenter par le traditionnel pichet, vous pouvez en boire jusqu'au bout de la nuit.
C'est en 68 que le 10 rue de l'Odéon acquiert ses lettres de noblesse. L'endroit s'est agrandi et un sous-sol accueille désormais une clientèle essentiellement estudiantine qui vient y refaire le monde. L'endroit est atypique, et, même s'il n'est pas très spacieux, il possède une décoration magnifique pleine de surprises : au sous-sol, un plafond voûté typique des belles caves parisiennes abrite un immense panneau de bois travaillé, vestige d'un ancien orgue monumental créé par Dussaux, facteur d'orgue de renom, et déniché à Drouot. Une autre pièce de bois initialement dorée à l'or fin habille le bar et des ouvrages de ferronnerie encadrent l'escalier.
La façade monumentale en bois sculpté occupe tout le mur du fond, surplombant les tables, et reflète d'authentiques affiches rétro patinées par les années… Plus d'orgue ni de musique derrière ces panneaux, mais des miroirs, pour refléter l'ambiance. Pour la musique, il y a le juke-box du rez-de-chaussée, qui propose, pour quelques euros, d'allumer l'ambiance avec des tubes vintage.
Que dire d'autre ? Que les murs sont habités par la guitare de Mariano l'espagnol et la gouaille de Mimi la tropézienne ; par la gentillesse de leurs hôtes successifs, de Philippe à Guy, Jean Marcel et Thierry ; par les turbulences de mai 68 ; par tous les habitués et amateurs de sangria qui ont laissé comme témoignages de leur attachement des billets restés exposés derrière le bar du rez-de chaussée. Asseyez vous au bar et laissez-vous bercer par l'histoire de ce lieu magique. Un de ces lieux authentiques qui se font (trop) rare dans le Paris d'aujourd'hui…
NDLR. depuis la rédaction de cet article, le 10 bar a changé de propriétaire. Il se peut donc que certaines choses aient été modifiées.
La vraie recette de la Sangria
La sangria est une boisson d'origine espagnole qui tire son nom de sa couleur rouge "sang" ("sangre" en espagnol). C'est une recette à base de vin rouge relevé par un alcool parfumé et dans lequel on a mis à macérer des fruits. Se sert bien frais. Tout abus étant, naturellement, déconseillé…
Pour 6 personnes :
• 1 bouteille de vin rouge
• 8 cl de porto rouge
• 8 cl de cointreau ou de grand marnier
• du gingembre
• 8 cl de cognac
• le jus et le zeste d'une oranges
• le jus et le zeste d'un citrons
• de la cannelle
• des fruits de saison
• du sucre ou du sirop de sucre de canne
Dans un saladier : couper les fruits en morceaux, ajouter le vin, les boissons alcoolisées, le sucre et les fruits, bien brasser pour faire fondre le sucre. Laisser macérer une journée au frais avant de servir.
Servir a la louche ou bien, comme au 10 Bar, en pichet !
L'abus d'alcool est dangereux pour la sante, a consommer avec moderation (comme chacun sait).
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